Il y a environ deux semaines, nous apprenions que les firmes 888 Holdings et Rank Group étaient prêts à racheter le bookmaker William Hill dans une offre qui dépassait les 3£ milliards. Finalement, l'offre précise de 3,2£ milliards a été rejetée par le conseil d'administration de William Hill, qui estime que l'entreprise vaut beaucoup plus et que la proposition n'est pas assez intéressante.
Une transaction trop risquée selon Hill
Dans le domaine des gros sous, William Hill est plus gourmand que ne l'auraient pensé 888 et Rank. Les deux sont convenus à un accord pour tenter de prendre le contrôle du leader William Hill pour un total de 3,2£ milliards (soit 4,6$ milliards).
Dans la proposition, 888 Holdings était censé absorber Rank Group, puis acheter William Hill avec la nouvelle structure. L'achat comprenait de creuser loin dans la dette car William Hill est valorisé plus cher que 888 et Rank réunis. Hill ne voit pas d'un bon œil le fait de se mettre sur le dos une dette de 2,2£ milliards pour permettre la transaction.
Dans un communiqué, le président de William Hill Gareth Davis (photo) a jugé la proposition « extrêmement opportuniste » par rapport au fait que le bookmaker est dans une position inconfortable depuis le départ de son ancien PDG James Henderson, parti à cause des résultats en ligne décevants. Les choses sont claires, Davis n'apprécie que peu le « timing » de cette offre et ne veut pas montrer qu'il a un genou à terre.
« L'offre ne représente pas la valeur réelle de William Hill. » a-t-il ajouté.
Rank Group moins légitime que 888 Holdings
En dehors du timing choisi par 888 et Rank et de la somme estimée trop faible par William Hill, il est aussi question de savoir si l'accord serait vraiment profitable à Hill.
William Hill est en difficulté dans son vertical des jeux en ligne. Le groupe sait qu'une alliance avec 888 Holdings ferait sens étant donné la force de 888 sur internet (à travers notamment 888 Casino et 888 Poker). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le même William Hill avait tenté de racheter 888 en 2015.
Mais le choix de Rank est moins évident pour William Hill. Rank Group est en effet spécialisé dans les casinos terrestres et les salles de bingo, une chose dont le bookmaker britannique n'a pas besoin. William Hill dispose en effet de centaines de boutiques de paris au Royaume-Uni et ne semble pas intéressé pour insister sur ce vertical. Ce qu'il faut à William Hill en ce moment, c'est un boost sur ses revenus générés en ligne et seul 888 Holdings peut lui être profitable.
0 COMMENTAIRE