Difficile de relancer l’économie ! Les casinos terrestres français en savent forcément quelque chose… Dernier exemple en date : le Seven Casino d’Amnéville, qui a perdu 10 millions d’euros en raison du confinement acté le 15 mars dernier pour enrayer la pandémie de Covid-19. Aussi les dirigeants du casino et leurs salariés espèrent-ils la réouverture des établissements de jeu en France, une allocution du Premier ministre Édouard Philippe étant attendue aujourd’hui vers 17 heures. Décryptage.
Casino d’Amnéville : deux mois et demi de fermeture qui font mal
Le Seven Casino d’Amnéville et ses 154 salariés n’attendent qu’une seule chose : une libération dès ce jeudi à la suite des nouvelles annonces d’Édouard Philippe en rapport au déconfinement. L’établissement de jeux de hasard situé dans le département de la Moselle, qui a déjà perdu 10 millions d’euros à cause du confinement, a en effet annoncé que son plan de réouverture était prêt, signe que le casino peut à nouveau accueillir le public.
Le Seven Casino d’Amnéville a été contraint de mettre une grande partie de ses employés au chômage partiel. Mais selon Antoine Spania, directeur du casino, les pertes occasionnées par l’interdiction de déplacement en France ne doivent pas démotiver les opérateurs, qui ont encore le temps de remonter la pente… à condition bien sûr qu’ils puissent reprendre du service dès maintenant. « Tout est prêt pour accueillir le public, nous avons réussi à réaménager nos espaces. Les machines à sous ont été déplacées et sont suffisamment distantes les unes des autres. Nous avons aussi posé des paravents et séparateurs entre certaines d’entre elles dans une zone isolée. Enfin, si l’on a décidé de conserver le même nombre de tables de jeux qu’avant le confinement, on limitera ces dernières à trois clients grand maximum », explique le directeur du casino, rassurant.
« Je ne suis pas persuadé que les jeux de casino en ligne nous fassent de l’ombre »
Tandis qu’Antoine Spania rappelle que le manque à gagner pour son activité durant le confinement s’élève à près de 10 millions d’euros (pour le PBJ, ou produit brut des jeux), le dirigeant du Seven Casino d’Amnéville estime qu’il ne faut pas trop attendre des joueurs séniors, lesquels sont habituellement très fidèles aux casinos : « Cette clientèle est en attente de faire son retour, aucun risque ne sera pris tant que tout le monde n’est pas en bonne santé. Mais il est sûr que c’est elle qui a fait de notre établissement un lieu convivial, de rencontres et d’échange. »
Et alors qu’il pourrait légitimement craindre que les jeux de casino en ligne aient volé des parts de marché aux casinos terrestres durant la crise de Covid-19, le patron du Seven Casino d’Amnéville ne joue pas les alarmistes : « Les gens aiment bien le contact. Regardez ce qu’il se passe dans les magasins où on a installé des caisses automatiques : ils tournent au ralenti. C’est la même chose pour les casinos ».
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