Sur la petite île de Curaçao, dans les Caraïbes, tandis que touristes et locaux se prélassent au soleil, le mythique cocktail bleu à la main, le gouvernement du petit territoire appartenant au Royaume des Pays-Bas a l’intention de revoir intégralement son système de licences iGaming. En effet, cette opération sera prochainement mise en œuvre dans le cadre d’un plan de sauvetage financier, Curaçao ayant subi un net ralentissement de son économie en raison de la pandémie de Covid-19.
Curaçao s'apprête à réviser son système de licences iGaming
Selon un article de presse publié jeudi dernier par notre confrère NewsOpener.com, la juridiction de Curaçao, petite île d’Amérique du Sud qui compte quelque 160 000 habitants, va bientôt procéder à la refonte totale de son système d’attribution de licences iGaming. Fortement perturbée par la propagation du coronavirus, l’industrie du tourisme du pays est sur le déclin. Or, celle-ci représente le principal moteur financier de Curaçao, île fortement dépendante des touristes.
Tandis que le gouvernement fédéral de Curaçao a d’ores et déjà demandé un renflouement à Amsterdam — pour subsister, l’île doit nécessairement passer par l’injection de nouveaux capitaux —, il est également aujourd’hui contraint de revoir son régime de licence iGaming, condition imposée par l’autorité suprême s’il souhaite recevoir des fonds. Il va sans dire qu’à ce jour, Curaçao est l’un des derniers territoires où les conditions d'obtention d'une licence de jeu en ligne sont peu exigeantes. Dorénavant, une fois la restructuration terminée, le Curaçao Gaming Control Board (ou équivalent) devra appliquer une réglementation beaucoup plus stricte en ce qui concerne l’octroi de licences aux opérateurs de jeux de casino et de paris sportifs sur internet.
Nouvel organisme de régulation, retour à la case départ pour les opérateurs
Le gouvernement fédéral de Curaçao pourrait créer un nouvel organisme en remplacement du Curaçao Gaming Control Board. Le régulateur compétent devra quoi qu’il en soit entrer en fonction dès le mois de mars 2021. Et par la suite, il devra mettre au pas chacun des opérateurs disposant d’une licence pour un ou plusieurs domaines donnés.
À noter que la nouvelle monture du Curaçao Gaming Control Board devra également faire respecter la nouvelle loi anti-blanchiment d’argent, tout comme elle devra collecter les nouveaux impôts et taxes applicables pour l’exploitation d’un domaine iGaming au sein du territoire néerlandais. Désormais, outre la définition de règles plus complètes visant à régir le secteur des casinos en ligne, le gouvernement des Pays-Bas exige également de Curaçao que des protocoles soient élaborés pour mettre fin au financement des organisations terroristes.
Il va sans dire que la perspective de voir Curaçao s’aligner avec les régulations internationales en vigueur suscite des inquiétudes parmi les grands leaders du secteur iGaming et leurs outsiders. Le petit territoire a longtemps été considéré comme un simple lieu de domiciliation peu contraignant pour les acteurs de l’industrie des jeux de casino en ligne, lesquels ont toujours apprécié l’approche très « laxiste » du Curaçao Gaming Control Board. À présent, les choses vont changer.
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