Casinos de la SBM : « On s’attend à un hiver très difficile »

Julien E.
Julien E.
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Tandis que la saison estivale a été jugée « médiocre » par la Société des Bains de Mer (SBM), le groupe monégasque s’attend maintenant à un « hiver très difficile ». En effet, en raison de la crise sanitaire qui met à mal toute tentative de redressement, la SBM — qui gère les principaux hôtels et casinos de la Principauté —, a décidé d’étudier de nouvelles mesures en prévision de l’avenir.

Casinos de Monaco : l’avenir des salariés de la SBM plus incertain que jamais

« Nous sommes en train de réfléchir. Nous sommes obligés de le faire, il y aura sûrement des mesures d’économie qui seront prises dans les semaines et mois à venir. », explique Jean-Claude Biamonti, le PDG de la SBM, à la sortie d’une énième assemblée générale.

Il faut dire que le premier employeur privé de la Principauté de Monaco — lequel emploie près de 4 000 salariés —, est aujourd’hui un géant au pied d’argile. Véritable pilier économique de Monaco, la firme qui verse un salaire à quelque 3 000 frontaliers français et dont LVMH est actionnaire à 5 %, se trouve aujourd’hui dans la zone rouge alors qu’elle était à deux doigts d’y échapper. « On était sur le chemin du redressement, on y était presque. », regrette Jean-Claude Biamonti.

En effet, en mars dernier, la SBM a bouclé l’exercice fiscal 2019-2020 sur un résultat net consolidé de 26,1 millions d’euros pour un chiffre d’affaires en augmentation de 18 %, à 619,8 millions d’euros. Mais depuis, la SBM souffre, et peine à le dissimuler. Le groupe a cessé tous ses investissements depuis que l’activité a été mise à l’arrêt durant le confinement. Désormais, on se doute bien que ce sont les salariés de la firme qui vont devoir en pâtir. Après les travailleurs saisonniers non sollicités pour la saison estivale du fait du manque d’activité, c’est probablement le personnel en place de la SBM qui sera sacrifié par cette dernière. En effet, le recours au chômage partiel serait trop « coûteux » pour la SBM, qui préfère soit redéployer ses salariés existants, soit les licencier.

Tous les secteurs sont en souffrance, rien ne va plus…

Quand bien même la SBM peut aujourd’hui compter sur son One Monte Carlo, nouveau complexe dont la majorité des appartements et bureaux ont trouvé preneurs, cela ne suffira pas à remonter la pente. Il faut rappeler que le business model de la SBM est le « brassage ethnique ». Or, la clientèle américaine, russe et moyen-orientale ne fréquente plus ses établissements. Quant aux congrès, la plupart d’entre eux ont été annulés.

Pour finir, le secteur des jeux est celui qui souffre le plus. Durant l’été dernier, une baisse du chiffre d’affaires de 63 % a été enregistrée ! Les protocoles sanitaires, bien trop stricts, ont du mal à passer chez les clients. En conséquence, les tables privées d’habitude plébiscitées par la clientèle internationale sont délaissées. Selon Jean-Claude Biamonti, certains établissements tels que le Sun Casino et le Monte-Carlo Bay Casino ne sont pas prêts de rouvrir leurs portes.

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