Le lundi 19 octobre dernier, les groupes Barrière et Partouche ont demandé la réouverture avant 21 heures de onze de leurs établissements de jeu. Ces derniers sont situés dans les zones d’alerte maximale conformément à la carte portant sur l’épidémie de Covid-19. Et malgré les protocoles sanitaires en vigueur depuis plusieurs semaines, ils ont totalement fermé leurs portes. « Ce que nous ressentons, c’est un sentiment d’injustice. Nous en avons assez de devoir sans cesse subir. Pourquoi fermer complètement nos casinos alors que les restaurants restent ouverts avec des protocoles bien moins stricts ? », a rétorqué à l’Agence France-Presse le président du directoire du groupe Partouche, Fabrice Paire.
Partouche : « On accepte le couvre-feu, mais on refuse de fermer entre 10 et 21 heures »
Du côté de Barrière et Partouche, l’incompréhension est grande. « On se préparait à respecter les horaires d’ouverture en journée, ce qui est déjà une contrainte forte. Mais quand on nous a dit de fermer cinq de nos casinos, dont celui d’Enghien-les-Bains, on s’est dit qu’on se fichait de nous », explique le directeur général de Barrière, Eric Cavillon.
Même indignation en ce qui concerne son homologue chez Partouche, Fabrice Paire : « On accepte le couvre-feu, même si c’est déjà suffisamment difficile à encaisser. Par contre, on refuse de fermer entre 10 heures et 21 heures. Qu’on nous donne d’abord un motif légitime ! ».
Les responsables des deux plus grands groupes de casinos français assurent n'avoir eu aucun foyer de contamination dans leurs établissements depuis le déconfinement. Malgré tout, ils subissent de plein fouet l’impact économique des fermetures à répétition. Les conséquences sont notamment importantes sur le plan social : si on prend le cas de Partouche, les six casinos qu’il a été contraint de fermer emploient huit-cent collaborateurs. Tous sont aujourd’hui au chômage partiel alors qu’ils pourraient travailler. Pour Barrière, c’est pire encore : les cinq casinos du leader français emploient pas moins de 1 200 personnes et ils représentent à eux seuls 40 % du produit des jeux total dans l’Hexagone !
Un choc économique qui provoque beaucoup d’incertitude…
Si les récentes décisions préfectorales risquent encore plus de compliquer l’activité du secteur en affectant directement deux de ses poids lourds, le choc économique engendré par la crise sanitaire soulève bien des incertitudes. Le casino d’Enghien-les-Bains — premier casino de France et actuellement fermé —, souffrait déjà du désamour de la clientèle internationale. Quant à Partouche, n’avait-il pas déjà annoncé en juillet dernier une perte fulgurante pour les six premiers mois de son exercice fiscal, preuve de son déclin ?
Rappelons qu’avant les dernières fermetures administratives, le PBJ (Produit Brut des Jeux) pour l’ensemble des casinotiers français était en baisse de 25 % pour l’exercice 2019-2020 en glissement annuel. Et si la tendance était en hausse de 4,5 % en début d’année, elle a rechuté depuis.
nous sommes membres des casinos barrières et apprécions notre temps là-bas !! nous sommes venus tout le chemin pour voyager à Deauville pour pouvoir jouer dans le casino et le jour où nous sommes, ils l'ont fermé! tout le reste est ouvert ici comme le csfes, les bars et les restaurants jusqu'à 21h! les casinos devraient également être autorisés à être ouverts !! ce n'est que juste! les casinos stimulent l'économie alors quel est le problème ????
Complètement d'accord avec vous !