Rien ne va plus au casino Barrière de Lille… En 2017, l’établissement de jeux de casino implanté en plein cœur d’Euralille, quartier d'affaires situé au sein de la métropole européenne de Lille, avait déjà déclaré plus de 5 millions d’euros de pertes. Si en 2018 le chiffre d’affaires du casino est en hausse, ce dernier ne parvient pas à mettre la tête hors de l’eau, la faute à des prélèvements préalablement négociés avec la municipalité qui pèsent particulièrement lourd.
À Lille, le groupe Barrière ne parvient pas à trouver la solution
Et si le hasard n’existait pas ? En tout cas, à Lille, les années se suivent et se ressemblent pour le groupe Barrière. En effet, l’addition ne cesse de grandir au fil du temps. En 2017, elle atteignait la somme de 5,3 millions d’euros. Mais cela était loin d’être un record. Pour preuve, en 2016, le casino Barrière de Lille affichait 6,4 millions d’euros de pertes ; en 2015, c’étaient 7,5 millions d’euros de déficit. Et si on remonte encore plus loin dans le temps, en 2014 par exemple, Barrière avait dû concéder 8,9 millions d’euros de dettes.
Le plus étonnant, et les données plus haut le démontrent en partie, c’est que le chiffre d’affaires net du casinotier est en progression année après année. En 2018, il est estimé à 28 millions d’euros. Chose encourageante, cela fait onze ans que le casino Barrière de Lille voit son chiffre d’affaires s’améliorer.
Malheureusement, le contrat qu’a négocié Barrière avec la mairie de Lille compte dix-huit années de concession. La hausse du chiffre d’affaires de 4 % n’y changera rien, ni même la bonne dynamique des jeux de table et des machines à sous en France, Barrière aura du mal à compenser ses lourdes pertes dans le Nord.
Honorer ses engagements au prix de lourds déficits
À mille lieues du business plan initial, les performances du casino Barrière de Lille restent en-deçà de ce qui était attendu. Et concrètement, ce qui était attendu, c’est un chiffre d’affaires net plus de deux fois supérieur à celui actuel. À ce jour, Barrière ne peut honorer ses engagements envers la municipalité qu’au prix de déficits lourds de conséquences. Le groupe suffoque, lui qui exige depuis des années une renégociation du montant des redevances perçues par la mairie.
Or, cette dernière décline toute nouvelle proposition, raison pour laquelle Barrière a saisi le Commission de Conciliation en 2016. D’après nos informations, les deux parties ont repris les négociations fin 2017.
Rappelons qu’en 2017, la mairie de Lille a touché près de 11 millions d’euros en redevances grâce au casino Barrière. Ces recettes, bien que très en-dessous des montants initialement prévus, représentent des revenus substantiels.
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