Il y a quelques années, un joueur de blackjack du nom de Don Johnson a réussi à faire plier les casinos d'Atlantic City et à gagner plus de 15$ millions en l'espace de 4 mois. Ce bénéfice incroyable a été engrangé en adoptant une stratégie optimale et en obtenant des avantages de la part du casino, avantages octroyés pour attirer le joueur high-roller.
Pour comprendre comment trois des casinos de la ville ont accepté certaines conditions pour attirer le joueur, il faut revenir quelques années en arrière, juste après la crise de 2008.
Les casinos déroulaient le tapis rouge aux VIP
En 2008, les Etats-Unis entrent en récession et la plupart des industries et secteurs du pays perdent de l'argent à cause de la crise bancaire. Les casinos ne sont pas mis à part et ceux d'Atlantic City sont particulièrement touchés. La concurrence de nouveaux casinos dans certains Etats voisins – en particulier en Pennsylvanie – durcit encore plus la situation.
Après 2008, les casinos d'Atlantic City ont plus que jamais besoin d'argent, ce qui les pousse à attirer le plus de joueurs VIP possible. Au casino, c'est toujours la maison qui gagne. Cette stratégie va permettre d'engranger de jolis bénéfices grâce à une poignée individus.
Lorsque le Tropicana, le Borgata et le Caesars entendent parler de Don Johnson et de ses larges mises, ils font tout pour le faire venir jouer, jusqu'à accepter des conditions qui apparaissent aujourd'hui comme très généreuses.
Beaucoup d'avantages obtenus pour jouer
Avant de se lancer, Don Johnson a longtemps étudié le blackjack, notamment avec des amis mathématiciens. Contrairement à ce que beaucoup ont cru au début, il ne comptait pas les cartes, il a simplement fait en sorte de changer certains aspects du jeu pour tourner les cotes à son avantage (tout du moins pour réduire au maximum l'avantage du casino). En adoptant la parfaite stratégie, la cote du casino passait à seulement 0,263%.
Tout d'abord, il acceptait de miser gros, en moyenne 25,000$ la main sachant qu'il jouait 3 mains à la fois. Pour ce genre de montant, le casino peut vous dérouler le tapis rouge, incluant les boissons et repas gratuits, ainsi que des suites, des transports aller-retours au casino, etc... Johnson acceptait aussi de mettre 1$ million sur la table.
Son tour de force est d'avoir réussi à bénéficier d'un cashback de 20% à chaque fois qu'il perdait plus de 500,000$. S'il perdait 500,000$, le casino lui rendait 100,000$. Plus fort encore, le casino lui offrait ses premiers 50,000$ à chaque session, toujours pour l'inciter à jouer.
Le croupier ne pouvait pas piocher de nouvelles cartes s'il touchait un soft 17. Si le croupier touchait A6, soit 17, il ne pouvait pas essayer d'améliorer (alors même qu'il était impossible pour lui de dépasser 21 en prenant une nouvelle carte, puisque l'As vaut 1 ou 11). Le joueur pouvait également séparer jusqu'à 4 cartes et doubler sur n'importe quelle combinaison.
Les règles au blackjack peuvent différer selon les casinos mais Johnson voulait jouer selon ses propres règles. Miser de gros montants lui a permis de les faire accepter par le Tropicana, le Borgata et le Caesars. Ces trois casinos ont perdu respectivement 6$, 5$ et 4$ millions. Une perte record qui a entraîné le licenciement de plusieurs exécutifs à l'époque.
La petite touche à la Johnson
Don Johnson a étudié longtemps pour faire baisser l'avantage de la maison à 0,263%. Mais 0,263% reste toujours avantageux pour le casino, même si la marge est fine. Pour lui permettre d'inverser ce chiffre, Johnson a utilisé la psychologie en essayant de perturber les croupiers et faire en sorte qu'ils fassent des erreurs.
Quelques erreurs à 50,000 ou 100,000$ peuvent faire une énorme différence pour quelqu'un qui maîtrise parfaitement le jeu. Johnson savait que les croupiers pouvaient être nerveux à l'idée de jouer pour de si gros montants. En outre, toutes les règles imposées par le joueur rendait compliquée la tâche du dealer qui devait être parfaitement attentif.
Pour parfaire sa stratégie, Johnson utilisait beaucoup les signes en plus de la parole et invitait à chacune de ses sessions de très jolies femmes pour l'accompagner (parfois des actrices de l'industrie du porno). Tout cela était suffisant pour perturber, au moins une fois ou deux par session, le plus pro des croupiers...
Voilà comment Don Johnson a réussi en quelques mois à battre trois casinos d'Atlantic City pour un peu plus de 15$ millions. Il n'y a pas de hasard dans cette performance, simplement une préparation impeccable et une stratégie parfaitement rodée.
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