Le groupe de casino Joa, troisième casinotier français derrière Barrière et Partouche, a annoncé son changement de main. Plus précisément la société en crise s’est faite racheter par des étrangers et est donc désormais contrôlée par le fond d’investissement anglais Alchemy et le financier américain Davidson Kempner.
Joa devient propriété des anglo-américains
Comme tous les groupes de casinos français, c’est la crise pour Joa.
Depuis 2006 où le contrôle d’identité est devenu obligatoire au casino, les recettes n’ont fait que baisser. Est venu ensuite l’interdiction du tabac dans les lieux publics et cela explique 20% de baisse du chiffre d’affaires annuel.
Joa Casino exploite une vingtaine de casinos en France et était détenu auparavant par Bridgepoint et Loto-Québec (société canadienne).
Un total de « cinq banques et sociétés d’investissement ou fonds » ont choisi de porter une partie de la dette de Joa. Le fonds d’investissement Alchemy possède dorénavant plus de 50% des parts de Joa. La firme américaine Davidson Kempner est le deuxième actionnaire tandis que le reste – une vingtaine de personnes – possède 5% de la société.
Grâce aux opérations effectuées dernièrement, la dette du groupe est passée de 330€ millions à 120€ millions. En outre, 30€ millions ont été octroyés pour de nouveaux développements.
L’explication de la dette est due au système de fonctionnement de Joa qui se base sur l’acquisition par l’endettement, tout comme les autres groupes de casinos en France, et tout comme de très nombreuses autres sociétés (la dette de plus de 20$ milliards de Caesars en est un bon exemple). Continuer d’investir et de dépenser alors même que les caisses sont vides, une technique qui peut fonctionner un temps, mais qui peut s’avérer très dangereuse.
Joa, toujours surendetté donc, prévoit de construire un nouveau casino à la Seyne-sur-Mer pour 2016…
0 COMMENTAIRE