L'Autorité Nationale des Jeux (qui remplace l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne - ARJEL) a déclaré récemment que près de 500,000 joueurs s'adonnaient aux casinos en ligne en France, malgré l'interdiction de l'activité. La France a en effet régulé les paris sportifs en ligne, les paris hippiques en ligne et le poker en ligne en 2010 mais a volontairement laissé un vide sur les casinos en ligne. Pourtant, la plupart des voisins européens autorisent aujourd'hui cette activité.
La France ne suit pas le mouvement européen
La situation en France est particulière car son marché des jeux d'argent en ligne est incomplet. La régulation de 2010 a permis de légiférer certaines formes de jeux mais pas toutes. Cette absence de cadre légal sur les casinos en ligne est dommageable pour les joueurs mais également pour l'Etat, comme l'avait fait remarqué en 2016 le site d'information casinos InspecteurBonus.
"C’est le seul produit encore absent de la régulation française, alors que la plupart de nos voisins européens ont franchi le pas – notamment la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Royaume-Uni ou encore la Suède. Nous regrettons que l’Etat français n’ait pas profité des modifications récentes du secteur du jeu pour légiférer dans ce domaine, afin d’assécher un marché illégal important" a déclaré à ce sujet Humbert Michaud, directeur du développement chez Betclic.
Le marché n'est pas régulé mais les joueurs existent bel et bien. Ils sont estimés à 500,000 amateurs de casinos en ligne. Le marché attire donc de nombreux opérateurs illégaux, dont certains abusent de pratiques douteuses pour extraire le maximum de ces joueurs. Les parieurs à problème, ceux qui sont sujets au jeu compulsif, n'ont pas de protection étatique et les casinos vereux s'en donnent à coeur joie.
Les casinos en ligne seront-ils légalisés en France ?
Le gouvernement refuse depuis des années de réguler les casinos en ligne - certains mettent en cause l'influence des gros opérateurs terrestres tels que Partouche et Barrière, qui craignent cette concurrence. Pourtant et comme le souligne Humber Michaud, beaucoup de pays voisins disposent d'un cadre légal dans le domaine. Au nom de la logique européenne, la France devrait légiférer, mais il n'en est rien.
Depuis ce début d'année, l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) a laissé sa place à l'Autorité Nationale des Jeux, dont la particularité est de s'occuper des jeux d'argent en ligne mais également des jeux terrestres. Elle joue désormais le rôle de gendarme pour les casinos terrestres. Quant au sujet d'une régulation des casinos en ligne, cela devrait forcément arriver tôt ou tard, mais rien n'est prévu pour le moment.
0 COMMENTAIRE